Allergies

L'asthme

Peut-on vivre normalement lorsque l’on est asthmatique ? Le point sur l’asthme et ses traitements.

L’asthme est une maladie des bronches qui réagissent de façon exagérée aux virus, aux irritants (polluants), etc., en se contractant et en gênant la libre circulation de l’air. En l’absence de traitement, la gêne respiratoire devient plus fréquente et chaque fois un peu plus grave. Au point d’empêcher, par exemple, les poumons des enfants de se développer normalement. Sachant qu’il naît un futur asthmatique toutes les dix minutes en France, il est important de prendre cette affection au sérieux.

Les symptômes

C’est quoi cette petite toux sèche ?
Beaucoup pensent qu’un asthme se manifeste toujours par une crise aiguë typique avec une très grande difficulté à respirer et des symptômes de détresse (sueurs, augmentation du rythme cardiaque, anxiété, etc.). Ils ne s’imaginent donc pas être asthmatiques tant qu’ils ne sont pas passés par ces symptômes. Et c’est bien là le piège ! Car le plus souvent, l’asthme prend la forme d’une petite toux sèche chronique survenant à l’effort ou la nuit.

Parfois encore, c’est une respiration sifflante ou une sensation d’oppression thoracique qui donne l’alerte. Mais comme ces symptômes peuvent être intermittents, le risque est grand de les mettre sur le compte de tout et n’importe quoi : la cigarette pour les fumeurs ou des infections de l’hiver, pour les autres.

Le dépistage

On mesure son souffle au moindre doute !
Même en l’absence de crise aiguë caractéristique, l’asthme peut être décelé ou pas, grâce aux Epreuves Fonctionnelles Respiratoires (EFR), qui mesurent les débits pulmonaires. Un bilan allergologique est également demandé, surtout chez l’enfant où la très grande majorité des asthmes (80 %), est d’origine allergique.

Ce n’est pas le fait d’être asthmatique qui doit faire peur, mais bien le risque de passer à côté d’un asthme et de le laisser évoluer. Or, selon l’Institut de Recherche et Documentation en économie de la Santé (IRDES, février 2009) l’asthme serait parfaitement contrôlé chez seulement 39 % des asthmatiques connus, ce qui est très insuffisant.

Le traitement

Sans traitement, point de salut …
A côté des traitements de la crise (broncho-dilatateurs) qui dilatent immédiatement les bronches pour laisser passer l’air, il existe des traitements de fond. Leur but : éviter la survenue de nouvelles crises. Les anti-inflammatoires (anti‑leucotriènes par voie orale) et les corticoïdes inhalés à petites doses sont les plus utilisés.

Si nécessaire, ils peuvent être pris à l’école, dans le cadre d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) rempli par le médecin et remis au directeur de l’établissement. Quant aux écoles de l’asthme (il y en a plus de 100 en France), elles représentent un bon moyen d’apprendre à gérer un asthme non maîtrisé, en toutes circonstances (voyages, sport, etc.) presque comme un «pro»…

Les bons réflexes

Environnement sous contrôle
Traiter, c’est bien. Empêcher la survenue d’infections respiratoires – par exemple, en vaccinant contre la grippe – c’est mieux ! A faire également: limiter la présence d’irritants et d’allergènes dans l’environnement, en aérant quotidiennement. En évitant de chauffer au-delà de 19 °C (sinon, des moisissures pourraient proliférer). En passant l’aspirateur au quotidien. En empêchant nos animaux à poils ou à plumes d’entrer dans la chambre de l’asthmatique et en castrant le chat de la maison pour qu’il fabrique moins d’allergènes. En interdisant de fumer dans la maison.

Enfin, en cas d’allergie à un ou deux allergènes bien identifiés – des pollens par exemple – l’allergologue peut proposer une désensibilisation.

Le sport

Une activité physique régulière contribue au développement harmonieux des muscles respiratoires. C’est donc tout bénéfice ! Seule précaution : bien s’échauffer avant l’effort, prendre éventuellement un médicament juste avant (à voir avec son médecin) et éviter les exercices d’endurance par temps froid et sec.

En revanche, la natation en milieu chaud et humide ne pose aucun problème ! En fait, seule la plongée en bouteille est interdite.
 

Besoin d'un avis personnalisé ? Votre pharmacien Giropharm est à votre écoute.

Trouver ma pharmacie

Nos engagements