1. Pourquoi avoir choisi le métier de pharmacien ?
Je souhaitais m’orienter vers le commerce mais, issue d’une famille ce professionnels de santé, j’étais par ailleurs passionnée par la santé et la prévention, je me suis donc naturellement tournée vers la pharmacie. C’est un mix parfait entre les deux domaines !
2. Quel est votre parcours ?
Après un stage de sixième année dans une pharmacie de centre commercial, j’ai fait un détour par Tahiti où j’ai exercé pendant 8 mois. À mon retour, j’ai été recontacté par la pharmacie d’Halluin où j’avais travaillé pendant mes études et j’ai intégré l’équipe en tant qu’adjointe. Dans cette petite ville située au nord des Hauts de France, nous avons une clientèle fidèle de tous les âges.
3. Quel aspect de votre métier vous passionne le plus ?
C’est assez paradoxal car à la fin de mes études, c’est surtout l’aspect commercial qui m’intéressait en premier lieu. Quand j’ai commencé à travailler ici, je trouvais que la prise en charge n’était pas assez rapide et efficace. Et puis, j’ai progressivement évolué et ce qui me passionne le plus désormais c’est l’accompagnement du patient avec notamment l’écoute qui est primordiale et les conseils personnalisés. L’accompagnement des patients et le développement de la performance de l’officine ne sont pas incompatibles, bien au contraire !
4. Comment en êtes-vous arrivée à vous impliquer autant auprès des patients atteints d’un cancer ?
J’ai très vite ressenti un malaise à l’officine face à des patients que je ne pouvais pas véritablement aider. Je ne savais pas répondre à leurs questions et c’était terrible pour moi d’imaginer qu’ils puissent sortir de la pharmacie avec le sentiment d’être seuls au monde. J’ai donc décidé de passer un diplôme de pharmacie clinique oncologique il y a un an et demi. Grâce à cela, mon rapport aux patients a changé et, aujourd’hui, j’ai l’impression d’apporter un peu de lumière dans leur vie.
Parallèlement, nous avons développé un accompagnement sur-mesure à la pharmacie. On dialogue avec le patient, on lui propose systématiquement un entretien dans une pièce un peu cocooning, on prend le temps de lui expliquer son traitement et le protocole qu’il suit de façon à être à ses côtés tout au long de la maladie. Quand il arrive que la situation des personnes se dégrade, on est là pour les soutenir et quand une personne entre en rémission, je peux vous dire que c’est la fête.
5. Pouvez-vous nous parler de la box oncologie patients sur laquelle vous avez travaillé avec Giropharm ?
À l’issue des entretiens avec les patients, je me demandais toujours ce qu’ils allaient en retenir. Lorsque mon amie Manon de Deken, pharmacienne à Vieux Condé m’a parlée de la box oncologie Giropharm, j’ai trouvé l’idée géniale. Cette sacoche en tissu remise aux patients est un soutien essentiel pour eux grâce à toutes les informations qu’elle contient sur leur maladie et leur traitement. J’ai travaillé avec Giropharm à la rédaction des livrets chimiothérapie et radiothérapie contenus dans la box.
6. Vous avez créé des liens particuliers avec le Centre de lutte contre le cancer Oscar-Lambret situé à Lille. À quelle occasion ?
Après mon diplôme de pharmacie clinique oncologique, j’ai eu à coeur de partager mes connaissances avec d’autres professionnels de santé. Notamment à l’occasion d’Octobre rose, j’ai eu envie d’encourager les thérapeutes à relayer l’information auprès des femmes pour un meilleur dépistage et afin de tenir un discours commun. C’est ainsi qu’est né le projet d’une soirée interprofessionnelle autour du cancer du sein. J’ai alors contacté le centre Oscar-Lambret afin de proposer aux médecins d’intervenir à mes côtés. Plusieurs oncologues m’ont répondu avec enthousiasme ainsi qu’un radiologue qui est intervenu sur la mammographie. Cette première soirée qui s’est tenue en septembre 2019 a réuni un public de quarante professionnels d’Halluin (médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, pharmaciens, sages femmes…). Ce fut un beau succès. Cette année, à la pharmacie, nous avons réalisé une vidéo réunissant environ 40 professionnels de santé de la ville et du centre hospitalier de Tourcoing. Visant à faire passer un message de prévention et de dépistage du cancer du sein, elle a été mise en ligne sur les réseaux sociaux. Nous préparons actuellement une action pour la prévention du cancer de la prostate qui sera menée en novembre.
7. Pouvez-vous nous dire ce que vous apporte Giropharm au quotidien ?
C’est un groupement pionnier car c’est Giropharm qui a initié l’accompagnement des patients en pharmacie. Ils ont véritablement un engagement métier auprès des
pharmaciens et nous proposent de nombreux outils qui nous aident concrètement dans notre pratique au quotidien. Par exemple, nous sommes une pharmacie spécialisée dans l’allaitement et sur cette thématique Giropharm nous propose des outils géniaux. Cela nous facilite vraiment la vie ainsi que celle de nos clients. Et puis, c’est un groupement qui n’est pas dirigiste du tout, il est force de proposition mais le choix revient toujours aux adhérents.